L’organisation de ma veille
Publié leQue cela soit dans ma vie professionnelle ou personnelle, je collecte un grand nombre d’informations, que je dois rapidement trier, traiter et digérer pour pouvoir l’exploiter et valoriser par la suite. Cette valorisation de l’information peut prendre différentes formes : constitution d’une base de connaissance, production de contenus, diffusion, etc.
Ainsi, au fil des années, j’ai pu élaborer ma propre technique, qui, bien que perfectible, me convient largement et a fait ses preuves. C’est celle-ci que je vais vous la présenter.
On peut récupérer l’information de deux manières, complémentaires. La première méthode est dite « pull » (tirer en anglais), c’est-à-dire qu’on va chercher à récupérer l’information, manuellement. Cela consiste à visiter des sites internet, consulter des revues ou des livres, utiliser un moteur de recherche, une recommandation d’un collègue, etc. La seconde méthode est dite « push » (pousser), c’est-à-dire que l’information va directement à nous : il est rendu possible grâce aux flux RSS, à l’abonnement des lettres d’information, utiliser des services d’alertes.
À titre illustratif, pour récupérer l’information en push, je vais utiliser principalement un agrégateur de flux RSS (j’utilise FreshRSS), qui regroupe un nombre conséquent de flux (pêle-mêle de la presse, des revues scientifiques, des blogs, des comptes sur des réseaux sociaux, et même certaines lettres d’information). Je suis également abonné à de (trop) nombreuses listes de diffusion professionnelles.
Cette information arrive, mais il faut encore la stocker dans une « zone tampon » pour permettre de la traiter à un moment où je serais plus disponible. Ainsi, deux choix s’offrent à moi : si c’est un document « lambda », je vais le mettre de côté dans un lecteur différé (j’utilise personnellement Wallabag), et si c’est un document qui pourrait me servir dans le cadre de mon travail, je le stocke dans un dossier spécifique de mon gestionnaire bibliographique (Zotero).
Une fois traitée, vient la question de la valorisation : je peux tout simplement me dire « il ne m’intéresse pas », et alors, je le supprime sans aucune autre forme de procès. Je peux également décider de la valoriser cette information. J’ai repéré trois formes de granularité dans un « continuum » de valorisation :
La première forme est un simple stockage de l’information, brut (avec éventuellement une mise en forme des métadonnées et d’un commentaire succinct) au sein de mon gestionnaire bibliographique (pour un usage professionnel), soit au sein d’un gestionnaire de liens (j’utilise personnellement Shaarli). Cet archivage de l’information permettra de facilement de la retrouver lorsqu’on voudra la diffuser.
On peut également décider de diffuser, au fil de l’eau, une information brute (un simple lien avec éventuellement un commentaire) à travers les réseaux sociaux (incluant également là-dedans les messageries instantanées, les courriels… bref tout ce qui permet la communication).
On peut également, progressivement, valoriser cette information à travers un travail de contextualisation et d’articulation avec d’autres informations au sein d’un wiki ou d’un blog par exemple, pour produire un contenu réellement original et pertinent.

Ainsi, ma veille suit un procédé simple et éprouvé. Mes outils sont uniquement des logiciels libres, permettant d’avoir un contrôle là-dessus (et ne pas être tributaire d’une éventuelle fermeture de service) et une réplicabilité pour ceux qui souhaitent reproduire chez eux le procédé.